vendredi 11 novembre 2011

L'âme des poètes


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Vidéo floue, mais j'en aime l'ambiance et les couleurs et surtout, surtout

j'aime Charles Trenet qui m'aura apporté bien plus de bonheur que l'écriture de

ma poésie, cette étrange, exigeante mais unique amie.



Maelle

mardi 28 juin 2011

Claviers

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Le poème-titre du recueil et du blog
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C’est le couteau qu’elle aime qui est là sous ses doigts,
Non pour ôter la vie, pour retenir la sienne,
Tranchant net en son cœur d’une première fois
Ceux qui l’ont torturé de façon quotidienne.

Elle qui écrivait le pardon et l’amour
S’est résolue ce jour à leur tourner le dos
Pour une indifférence à désaxer parcours
De toutes bises humaines qui voyagent en faux.

Sa vérité à elle est gardée pour silence
Des cieux gris et perdus qui vont en écrivant
Ce monde à espérer bonté et innocence
Des oiseaux froids qu’elle veut réchauffer doucement.



Maelle copyright  00047869

A mi-mots dans le noir ("L' Abandon")

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Sais-tu dormir encore au bout du temps qui passe
Calmement doucement sans rêve retenu
T'alanguir à moitié dans ces vagues de paille
Que moulent sous ton corps les draps blancs de ton lit

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir

Sais-tu te réveiller sans nier le soleil
Ou sans bénir la pluie qu'allonge le ciel gris
Sans que les larmes aux yeux tu regrettes déjà
Au coin du jour de n'avoir pas assez dormi

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir

Sais-tu marcher encore juste pour le plaisir
Sans but et sans passé aller droit devant toi
Et sans rien porter d'autre que l'espoir de tout voir
D'une journée choisie et rêvée à demi

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir

Sais-tu aimer encore le sais-tu donc encore
Après ces mains d'oubli que remplissaient tes nuits
Et qui te faisaient fuir bien avant le matin
Pour retrouver ton lit et ses vagues de paille

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir



Maelle copyright 00047869


Note: j'ai modifié ce poème après sa publication. Il n'a pas de titre dans mon recueil "L'Abandon", de plus, j'ai ajouté les deux alexandrins rimés qui sont repris après chaque strophe, également après la publication de " L'Abandon ". Je l'ai revu pour l'inclure dans "Claviers".

Parmi tant d'autres

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Elle avait autrefois, à tes désirs, écrit
Un triste rendez-vous sous les portes de neige,
Et tu étais parti, victorieux mais transi,
Ne doutant nullement du joyeux sacrilège.

Tes mille jeux de mains, ce toujours éternel
Jeu de non-dits perdu sur sa peau blanche nue
Gelée par toi, debout, elle fut textuelle
A te voir gémir l’épouvante de sa rue.

De la toucher- pourtant comme tu l’ignorais !-
Imprimerait longtemps jusqu’au fond de tes os
La terrible frayeur de n’avoir pu aimer
Avec le tien ce corps inconnu du repos.

Elle t’a laissé, c’est tout et pardon si je ris
A la dure pensée de chaque lendemain…
Désespéré, brisé, ton cœur, ton âme aussi
Comme tant d’autres et bien trop tard tant de chagrin…

Tant pis pour toi qui ne savais que désirer
Celle qui parmi les autres hantait toutes tes nuits,
Envie d’elle seule certes se voit sans majesté…
Elle s’égarait un peu partout, Rêve à l’appui.



Maelle copyright 00047869

Aller-retour toujours

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Aller-retour sous le bruit de mes mots de nuit,
Cet envol du sommeil a tracé qui je suis,
Même si mes refus d’écrire par erreur
Et n’importe comment ont aiguisé ma peur

Et tout désir. Mais dormir est très doux poème,
Avant d’y parvenir, traîner tant de carêmes,
Gémir pour cette Paix, mains nouées et tendues
Comme regard de fou, perdu de retenues,

En prière pour liberté de s’en aller
Voir ailleurs s’il est Silence des nuits données,
S’il est musique à trouver sans les mots, la clé
D’enlacements qui dorment parfaits et comblés.

Aller-retour sous le bruit de mes mots de nuit,
Cet envol du sommeil a tracé qui je suis,
Même si mes refus d’écrire par erreur
Et n’importe comment ont aiguisé mon cœur.

 
Maelle copyright 00047869

lundi 27 juin 2011

Les Oiseaux

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Mais que croient donc les oiseaux en Décembre,
A se rassembler par buissons entiers…
Le temps s’est déchaîné depuis Septembre
A dépouiller les arbres, à me laisser.

Aiment-ils tant la vie à se battre
Sans lassitude contre courants contraires,
A les voir s’envoler sans s’abattre,
Malgré froid chercher repas dans la terre.

Je ne sais pas qui je suis, solitaire,
Cherchant quand et comment dans tout regard,
N’y trouvant rien. Voir les oiseaux par terre
Et chercher secret d’envol sans retard.

Comment suis-je à demeurer figée,
A contempler pommes restées dans pommier,
Oiseaux se rassembler à picorer
Quand Noël vient pour les Désespérés.

Ils ont laissé de côté les combats,
La confiance et l’espérance pêle-mêle,
Pour aller seuls lentement de leur pas,
Regard se hissant à travers les ailes.


Maelle copyright 00047869

En découdre

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Chamboule tout et tout, va encore bien plus loin,
Tombe, relève-toi, s’il le faut va ramper,
Croche-pied au destin qui est tien avec soin
De te dire le contraire, tant de voix à contrer…

N’hurle pas avec loups, réflexion solitaire
Couvrira mauvais sons, te dira liberté,
Si dure à assumer, si belle et volontaire
Qu’elle mérite efforts pour pouvoir la garder.

Elle n’est jamais ne point aimer, seule souvent,
Pourtant foi en ces mains qui remettent debout
Les échappés à terre que sont ses survivants
Et qu’ils soient n’importe où dans palais ou dans boue.

Mots et images restent au cœur de désespoir
Indiquer un beau jour le sens de la sortie,
Qu’importe cette nuit, tâtonner dans le noir
C’est aussi avancer pour trouver digne vie.


Maelle copyright 00047869

dimanche 26 juin 2011

La chaise des instants

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Je me suis assise ce matin, au dehors
Sur ma vieille chaise, devant notre maison.
Le soleil était pâle mais il me semblait d’or
Sous le chant des moineaux à faire frémir buissons…

J’ai revu deux corbeaux, mes oiseaux bien-aimés
Qui ne méritent pas sombre réputation,
Les pies sont moins douces qu’eux, d’après ce que je sais,
Pilleuses de nids d’œufs, des chipies sans façons.

Je me suis demandée si merle allait venir
En beau temps, presque en nuit lorsque je ne dors pas,
Chanter à n’en finir, empêcher de dormir
Ceux qui sont fatigués et reposent en leurs draps.

Merle ne sait pas ça, il dit son hymne au jour,
Il appelle lumière et chante fort sa vie,
Après l’hiver passé à repousser toujours
De ses plumes le froid donné par neige ou pluie.

Et puis je suis rentrée, laissant ma chaise là
Où je sais la trouver pour y faire courtes pauses,
Mes chiens assis vers moi et qui ne grognent pas
Ces instants qui font voir une autre vie en rose.



Maelle copyright 00047869

samedi 25 juin 2011

Cris et absence

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Tais-toi ! Ce soir n’est pas fait pour ta volonté,
Et quand je ne dis rien, ne peux-tu te calmer?
Tes cris m’ennuient tu sais, il n’est pas vérité
Que je puisse cacher hors d’un silence né.

Laisse-moi reposer en ce monde inconnu
Que tu ne comprends pas, toi tu viens et tu vas
Où je ne te suis pas car je reste perdue
De savoir que l’amour tient à un ou deux pas.

Tempête quand la nuit me garde pour elle et
Rugis si ton cœur lourd je ne puis le porter…
Que sais-tu donc du mien lorsque moi je me tais,
Loin de tout et de toi, pour ne plus rien chanter?




Maelle copyright 00047869

vendredi 24 juin 2011

Feuille

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Je vais entre vides et temps
A pas heurtés par rien de vrai…
Qui dit que je vais faussement
Quand l’impossible m’est parfait ?

Ce que vous ne croyez me voit
Espérer paix les yeux fermés,
Ce que vous ne savez de moi
Est un silence à tout figer.

Si je tombe et si je défais
Ce qui vous semble être important,
C’est que les formes des fumées
Sur le sol restent rarement.

Noyez-vous dans drogue ou alcool
Par désespoir de trop de chants,
Enragez-vous, dites-moi folle,
Mais laissez-moi écrire le vent !

C’est dans ses formes que je suis,
Avec squelettes et leurs duels,
Pour tout laisser si un répit
Murmure ce qui m’est éternel.



 
 

 Maelle copyright 00047869





La main

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Elle me dit qu’elle veut lire toute ma poésie,
Tout ce que j’ai écrit jours et nuits dans le vent,
C’est faire grand honneur à ces mots que j’oublie
Et dont le sens m’échappe si vite maintenant.

Les métaphores qu’elle sait restent un mystère pour moi,
La mort de l’irréel pour une image vraie
Est fuir à pas comptés tout abstrait qui nous broie,
Le rêve se tient vide à combler par des faits.

Je m’enrage à brûler tous mes bouts de papier
Noircis par écriture quand je les voulais blancs
Pour tapisser des murs qui sont sans s’écrouler
Et me clore à la vue des plus grands mendiants.

C’est vers eux que se tend mon espoir le plus fou
De donner cette main qui a tellement tremblé
De peur ou de fatigue ou bien par dessus tout
D’être celle qui écrit sans jamais se lasser.

Ainsi, dit-elle, je veux parcourir tes poèmes
Pour être près de toi quand tu pars avec eux,
Solitaire et si triste à traîner lourdes chaînes…
Tu écris dans le noir ce que moi je vois bleu.



Maelle copyright 00047869


A savoir : quand mes textes ne sont pas publiés, ça ne signifie pas qu'ils sont libres de droits.
J' ai choisi l'anonymat, pas la perte de la propriété intellectuelle.

jeudi 23 juin 2011

Main et poing

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Les doigts avancent doucement, forment une main
Qui vient cacher un poing. Tendre, elle caresse
La colère et les larmes qui font ce chagrin
Dur et clos. Exclure déjà toute faiblesse.

Sans s’en laisser conter, elle réchauffe sa sœur,
Amie de chaque instant, du début à la fin
Des terreurs de la vie, de la vie, les bonheurs,
Doigts mêlés à d’autres, mains protégeant les siens.

Oublie le mal qui fait ce poing et tous les points,
Libère-toi pour moi qui ai besoin de toi,
La haine et l’amour en nous deux, je n’y crois point,
En temps même. Doigts joints près et loin d’autrefois.


Maelle copyright 00047869

Passionnément l'oubli

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Il a coulé sur vie, je ne m’en souviens pas,
L’acharné qui voulait une folle passion,
Larmes et tout, tant s’en faut, loin il restera
Faute de bien savoir deux ou trois convictions.

La première être libre et vouloir le rester,
La deuxième bannir les êtres à genoux
Pour idole sur pieds qui demande avancée,
Pas dure fixation et lendemains jaloux.

La troisième je la sais pour hier et demain,
Si j’oublie aujourd’hui c’est de le vivre tant
Ici et là, pensées, en rêve ou dans ces mains
Qui ont su regarder et me laisser le temps.



Maelle copyright 00047869

LA FUITE, dormir le souvenir qui fuit

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Je veux un sommeil de quelques heures brèves,
Une nuit d'instants lourds, un sommeil sans rêve;
Je veux quitter enfin tous ces tristes domaines
Où le regard se fige, où plus rien ne s'élève;
Et la pluie de ses grilles a fermé la semaine.

Et la pluie de ses grilles a fermé la semaine;
Ecoute bien, nous ne respirons qu’à grand-peine;
Ferme-les tes yeux, dormons, dormons sans trêve
Le souvenir qui fuit et la nuit est trop brève;
Quittons-les ces domaines pour n'avoir plus de peine.

Si nos coeurs se figent contre les ombres perdues
Nous ne saurons plus quand elles nous seront rendues.
Ne cherche pas, tout cela a peu d'importance...
Même le temps qui passe ne sait jamais l'Absence.


Et la pluie de ses grilles a fermé la semaine.


Maelle copyright 00047869

Note:Je n'aime guère la ponctuation, mais j'ai cherché une autre respiration à cet ancien poème pour l'inclure dans "Claviers". Je le considère donc comme nouveau mais sans doute à ne pas revoir, la réécriture peut être aussi amusante que pénible.

Deux

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Ecrire seule c’est dire chaque mot d’un Silence
A l’âme qui se grise de bien trop de musiques,
De paysages vus, si loin de mon absence,
Ces chagrins revenus sans risque d’un public.

Je pourrais te redire tous mes mots d’amour dits,
Je pourrais tant t’écrire tous ces bleus à noyer,
Mais y trouverais-tu à ton cœur qui je suis
Quand je ne vois partout que le gris à donner ?

Ne me crois donc pas triste lorsque je sais me taire
Et si j’ai mal, comprends que tu n’y es pour rien,
Je suis ainsi et c’est mon temps à me défaire
Que je t’ai offert à être aussi peu le tien.

C’est ainsi que je t’aime, tu restes sur la terre
Quand j’ignore ce qu’elle est, toi je te sais bien là
A cueillir sans erreur tout ce que tu dois faire
Chaque fois que je dis ce que je ne sais pas.



le 8 Février 2010




Maelle copyright 00047869

Black Furie

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Elle fuit les lumières des nuits d’aujourd’hui
File dans les sentiers près des vers luisants,
Elle a oublié ce qu’elle a appris
Pour savoir tracer les secrets des champs.

Et si ses dessins peuvent sembler gris
A tout œil épris de réalité,
C’est que les couleurs qu’elle y a brossées
Ont l’éclat unique des instants partis.

Mêlés ses cheveux longs à faire gémir
Toute main allant pour les caresser,
Elle en rit laissant les grossiers plaisirs
Pour donner son âme au noir des forêts.

Ce qu’elle a vécu et ce qu’elle vivra
Se suspend dans l’air d’un présent voulu
Près de la folie des cœurs éperdus
Qui regardent mieux les couleurs qu’elle a.




Maelle copyright 00047869








mercredi 22 juin 2011

Ils sont tristes... ( " L' Abandon " )

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Ils sont tristes, tu sais, mes arbres cet automne,


Tristes comme tes yeux, comme tes tendres yeux...


Mais mon coeur à ton coeur sourdement déraisonne


Pourquoi le ciel si doux a-t- il l' air malheureux ?


Ma vie comme tant d' autres, ma vie est jour commun


Septembre tout le temps, et toi qui n'est plus là...


Jamais plus de printemps, jamais plus de demain


L' avenir refusé, demain n' existe pas.




Demain n' existe pas


Mais la vie suit son cours...


Le chagrin, mon amour


Ne se partage pas.




Moi, ne connaissant rien, je rêvais d' infini


Mais dans ce ciel trop gris où les nuages passent


Comme un jardin de pluie où la peine fleurit


Mon infini se fait petit et il s' efface...


Je ne veux plus rêver, je ne veux rien, et même


J' étouffe le silence, j' étouffe mes pensées...


Le vent, s' il fut violent, ne souffle plus qu' à peine


L' ouragan s' épuisant, le calme est déchaîné...




Demain n' existe pas


Mais la vie suit son cours...


Le chagrin, mon amour


Ne se partage pas.




Sur les murs de ma chambre, les fleurs bleues qui dansaient


Au rythme de mes nuits, au rythme des saisons,


Ont terminé leur ronde et elles se sont figées


Mon esprit s' est vidé de toutes leurs chansons.


Et au carreau se penchent mes arbres de l' Automne


Dans leurs feuilles en sang tellement de souvenirs...


Et tout au fond de moi, c'est la Mort qui chantonne


Moi qui voudrais mourir, je ne peux pas dormir...









Maelle copyright 00047869




Texte issu de mon recueil " L' Abandon " ( publié et épuisé )


inclus dans " Claviers" pour ma fille qui aime ce poème


Tendrement pour elle


Maelle




Les perles d'elle

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Vois ce que je tisse dans la lumière qui joue
A contre temps dans le temps fou qui s’agrandit
Pour te garder pour te donner et pour ce tout
Qui fait de toi un jour nouveau que tu choisis

Vois les perles pas les chaînes
Vois les demain dans tes deux mains
Vois les arbres et sans haine
Parcours la vie et ton chemin

Vois les Espoirs fragiles et laisse-les te faire
Aller où tu voudras et où ils fleuriront
Avec ta force à toi qui saura bien refaire
Des mille temps perdus tes dix-mille chansons

Vois les perles pas les chaînes
Vois les demain dans tes deux mains
Vois les arbres et sans haine
Parcours la vie et ton chemin

Vois briller tout au bout des enfances sans nom
Tout ce que tu feras pour retrouver la tienne
Sans oublier jamais ce que les autres font
Des leurs toutes les heures ces heures qui les retiennent

Vois les perles pas les chaînes
Vois les demain dans tes deux mains
Vois les arbres et sans haine
Parcours la vie et ton chemin


Chanson pour Mélanie, publiée sur sa demande...





Maelle copyright 00047869



Claviers des pas

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Demain, après avoir nourri chiens, chats, oiseaux,
Que dirais-tu d’aller à deux se promener
Près de l’étang fermé mais qu’on peut regarder
Entre les branches dénudées des arbres hauts.

Je te raconterai les chansons que je sais
Que tu ne connais pas, si jeune à être là
Auprès de moi, lassée. Tu assures mon pas
Loin de notre jardin que j’hésite à quitter.

Déjà je vois tes yeux, émerveillés de tout,
Où se sont reflétés tant d’algues et autant d’eau;
Ils ont su bien souvent recolorer mes mots,
Les refaire moins gris même entre chien et loup.

Qu’il vente ou pleuve, enfant, mon enfant tu pourras
Retrouver mon soleil car c’est de toi qu’il brille
Et fait battre mon cœur quand je dis c’est ma fille
Qui veut m’accompagner et soutenir ma voie.



Maelle copyright 00047869









Chant des si

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Elle est seule avec mots et se dit sombrement
Qu’ainsi est préférable à tous ces peuples en sang,
Douleur multipliée dans le regard des gens,
Vide de sens à qui se voit si durement.

Elle a choisit sa vie autant qu’on peut choisir
Quand aller et retour se résument à fuir…
Ce que l’on sait au fond n’est pas grand-chose à dire,
Il y a pour se taire un début sans finir.

Parfois le doute est là et l’attend au tournant
De tous ces papiers blancs qui lui restent à écrire
Trop de phrases inventées pour apaiser tourment
De sommeiller sans nuit à pouvoir s’y blottir.

Le silence entendu s’en revient à gémir
Ce que les autres crient si inutilement,
Elle les perçoit tant, ne sait que se mentir,
C’est le passé pour elle et si terriblement !

Tenter de remonter vraiment tout doucement
La fureur des étés aux maux si peu changeants…
Dessins d’avions par terre qui vont en s’envolant
Avec oiseaux chantants, au loin, très tristement.




le 14 Janvier 2010

Maelle copyright 00047869

Promenade

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La pluie a coloré monts et montagnes ici,
Si douce à me venir avec tant de couleurs
Mélangées pour contrer tout regard contre ennui
De terrible clarté quand l’heure est de douleur.

Ainsi j’ai promené ma lente solitude
Sous les arbres cachés loin des troubles urbains,
De cafés fous de monde, alcool des inquiétudes
Quand le printemps revient avec dix mille faims.

Goutte accrochée à feuille, pour oiseau fait bonheur…
Je le vois toiletter un plumage important,
Pouvoir voler bien haut pour ne pas vivre horreur
Dans les pattes des chats, douces à ma main pourtant…

Et puis je suis rentrée retrouver la maison
Où mes chiens paresseux dormaient sur un divan…
J’ai séché mon visage et essuyé mon front
Avant de m’asseoir auprès d’eux, sans bruit, rêvant…

Douce pluie…




Maelle copyright 00047869

Ronde

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Douceur de cet après-midi à ne rien faire,
Parcourir le jardin, découvrir tant de fleurs,
Les rosiers taillés, leur secret dans la terre,
Sombre sous le soleil à dire les jours meilleurs.

Tout revit, tout s’éclaire sous mes pas acharnés
Qui vont et viennent sûrs entre allées d’herbe folle,
Sous les arbres au courant de quelques nids défaits,
Reprendre souffle en retrouvant mille boussoles.

Toutes semblables, toutes pareilles, qui sait
Et l’envers et l’endroit des aiguilles du temps?
Pas moi. Ceci n’importe à tous ces pas jetés,
Faux pas ou marcher droit quand plus rien d’important…

Je vais. Un doux sourire pour ce coin de nature
Qui poursuivra sa route après nous, je l’espère,
Les chevaux interdits écraseront voitures,
Les mots écrits oublient les machines à les faire.

Reste l’âme qui va, s’en va et s’en revient,
Et si chemin diffère, la voie ne change guère,
Quoiqu’on dise du cœur, il fera toujours sien
Chaque instant de l’amour au loin de toute guerre.





Maelle copyright 00047869

Les mots sans lui

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Le temps a passé sur nous, c’est toujours si tôt
Quand dans tes bras je dors. Tu ne dis rien de trop
Quand moi je te dis tout. Des nues à ces bateaux
Ivres jusqu’au bout de nous, je chante les mots.

Mon seul Amour, toi qui jamais ne me relis,
Faute de temps, faute de tout, faute de rien,
Que sauras-tu donc de mes rêves infinis,
Te rappelleras-tu que les miens sont les tiens?

Je te donne raisons de toutes mes absences,
De les comprendre autant tu m’étonnes surtout.
De toi à moi je vais entre mots et silences,
Ce que je dis n’est rien, ce que tu tais est tout.

Mon seul Amour, toi qui jamais ne me relis,
Faute de temps, faute de tout, faute de rien,
Que sauras-tu donc de mes rêves infinis,
Te rappelleras-tu que les miens sont les tiens?

Si libre avant toi et si libre avant nous deux,
C’est sur ton cœur que j’ai trouvé un peu de paix,
Je pensais n’y rester qu’au plus une heure ou deux
Et c’était sans compter ce que l’amour ferait.

Mon seul Amour, toi qui jamais ne me relis,
Faute de temps, faute de tout, faute de rien,
Que sauras-tu donc de mes rêves infinis,
Te rappelleras-tu que les miens sont les tiens?







Maelle copyright 00047869



A regarder le feu...

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A regarder le feu qui brûle devant moi,
Je sens surgir entières les étoiles d'autrefois,
Quand dans ma tête close les lumières roses et bleues
Me faisaient une fête lumineuse et hantée
De ronds pleins et de fleurs d'artifice.

Je revois le soleil de la fin de juillet
Où dansaient sur le pré mes ombres douces,
Tout le peuple sorti de cette poésie
Qui toujours m'a gardée maladive mais en vie.

Ma vie, ce soir ton feu m'écrit en me berçant
De chansons rudes et tendres et d'illusions faciles,
Mais je n'ai jamais su te calmer, t'activer,
Ô cheminée d'atroces vents et de marées,
De calmes et de morts, ces angoisses obscures,
Cheminée d'amour, d'amitiés inventées,
Ton feu de paille et ma grande flambée.  


Texte issu de "L'Abandon" modifié pour "Claviers"




Maelle copyright 00047869

Je suis, tu es...ils ou elles chants sont

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Je continue ma route de chansons, de mots,
Solitude ne m’effraie pas, je suis là-bas
Et ici à dire bas ce qui n’est pas trop
Pour garder cet espoir qui d’avant fait les pas.

Cheminer est ce demain de couleurs vives,
Quand le gris nous garde, je pars, viens échapper,
Combat enivre à suivre les maux qui se rivent
Aux non-couleurs lorsque le ciel s’est étoilé

De toi. Amitié née loin des tourments anciens
Je te garde en mon cœur que tu me lises ou pas,
Ceci importe peu, je n’ai à vendre rien,
Ni mes mots, ni mon âme. Reste de toi à moi.




Maelle copyright 00047869



Note: L'Amitié dure ou non, existe ou pas. Malgré ce que j'ai toujours pensé, les amitiés éteintes ont existé, même peu de temps.

Maelle





















mardi 21 juin 2011

On et Off

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Tellement de pluies, de terreur dans mon pauvre cœur
Quand je vais çà ou là, errante en mon jardin…
Sous mon triste regard s’en sont allées les fleurs
Dormir dans un Ailleurs que recherchent mes mains.

Je ne trouve pas mots à dire les absences,
Tourner et se cacher au milieu des toupies…
Sonnée de va et viens je retrouve l’enfance
Telle qu’elle à modifier ce que j’y avais mis.

Reviennent mes couleurs, revienne la douceur
De paix en mon âme, cet immense besoin
A calmé tous ces cris d’innommable douleur,
Je vis sur on et off en attendant demain.



Maelle copyright 00047869


Note: Pour un mot très incompris, je donne ma clé personnelle.
L'image des "toupies" représente, dans le contexte de mon poème, l'univers.



Fouillis

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Je vais ici ou là, voyant ces écritures...


Est-ce révolte et peur ou Amour infini ?


Les yeux brouillés, la fatigue qui scie me dure...


A trop vouloir écrire, j’ai déjà tout écrit


De ce que je pouvais. Il me semble fini


Le temps de fol élan à mes mille lectures…


Tant de mots pour savoir ce que j’avais compris,


Sans être sûre de rien, est restée la blessure


De mes Poètes tant aimés et tant enfouis


En moi, ce moi de mal et de bien comm’ chacun


A ses terribles fleurs, douleur de poésie,


Douleur de tout quand tout est rien. Zéro a un


Infini devant lui. C’est écroulée devant


Que je cherche mon souffle pour continuer


A voir plus loin que là, fouillis de mots, étang …


Plonger ou surnager… à prendre et à laisser.







Maelle copyright inscrit 00047869








Un ciel bas

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Que disait-il du ciel bas, qu’ont-ils dit souvent ?
Je ne sais plus. Je crois le voir comme eux pourtant,
Lourd à tomber d’eau ou de neige tristement,
Gris à pleurer larmes tombales,
La douleur tiède sur joues pâles,
Douceur quand tout semble gelé en tant de gens.

C’est lui que j’aime, lui et sa blême lumière,
Depuis longtemps, sachant pourquoi, errants sur terre
Sont loin de moi les bleus sans rien aux âmes claires,
Couleurs qui leurrent les regards vrais,
Font baisser bas les yeux usés
Quand d’autres en rient sans se lasser, hautes paupières.

Laisse-les si tu sais les noirs plis des chemins
Qui vont les fausses fêtes à se cacher demain,
Œil flétri, peurs au front et toutes loques en main
A imaginer l’infini
Et ses couleurs derrière les gris
Du ciel. Les nuages, en sais-tu encore la fin ?


Pensées pour Charles Baudelaire et Jacques Brel,
le premier, aimé depuis que je l’ai lu et relu,
le second pour beaucoup de ses chansons.

J’aime beaucoup le silence de la Poésie quand j’arrive à le trouver.


Réédition de ce texte qui me tient à coeur. 














Maelle copyright 00047869

Lettres effroi

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Les questions vont et viennent quand je ne veux plus d’elles,

Se posent par centaines à mon esprit lassé…

J’ai retrouvé des N et perdu quelques L,

M est resté figé en son étang gelé.



Je déteste les E à n’être fécondés

Que par les autres mots qu’ on ne souhaite jamais…

Si garder le silence est possibilité,

Prenez-la et fuyez vers les D du parfait.



Drôle de je est d’écrire les larmes de la vie

Quand ne savoir que d’autres qui sont déjà partis…

Clair obscur, rouge et noir dans tous les soupirs fuits,

A défaut de pouvoir jeter les bleus d’un cri.




















Maelle copyright 00047869

Regard d'acier...

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Regard d'acier fondant où la mort paraît lente
Ce Sylphe grandissant au coeur des années trente
Plafond d'amères orties détestées qui te tentent
Et cette enfance absente à dix-huit heures soixante

Traits fatigués que rime l'absurde poésie
De vingt années perdues on ne sait pas comment
A sonner creux et faux à dix portes et demi
A reposer sa tête sur le possible absent

Vent ruisselant cheveux de douleur mémorable
Et fine soie volée en un milieu d'été
Sombre cassant brûlé au quart de songes fables
Où sommeillent encore les ombres claires d'un pré

Regard d'acier fondant et la boucle est bouclée
Que jamais ne reviennent ces menteuses couleurs
A cause des orties c'est le printemps mort-né
Dire qu'il faudra cacher et mentir le malheur








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