mercredi 22 juin 2011

Ils sont tristes... ( " L' Abandon " )

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Ils sont tristes, tu sais, mes arbres cet automne,


Tristes comme tes yeux, comme tes tendres yeux...


Mais mon coeur à ton coeur sourdement déraisonne


Pourquoi le ciel si doux a-t- il l' air malheureux ?


Ma vie comme tant d' autres, ma vie est jour commun


Septembre tout le temps, et toi qui n'est plus là...


Jamais plus de printemps, jamais plus de demain


L' avenir refusé, demain n' existe pas.




Demain n' existe pas


Mais la vie suit son cours...


Le chagrin, mon amour


Ne se partage pas.




Moi, ne connaissant rien, je rêvais d' infini


Mais dans ce ciel trop gris où les nuages passent


Comme un jardin de pluie où la peine fleurit


Mon infini se fait petit et il s' efface...


Je ne veux plus rêver, je ne veux rien, et même


J' étouffe le silence, j' étouffe mes pensées...


Le vent, s' il fut violent, ne souffle plus qu' à peine


L' ouragan s' épuisant, le calme est déchaîné...




Demain n' existe pas


Mais la vie suit son cours...


Le chagrin, mon amour


Ne se partage pas.




Sur les murs de ma chambre, les fleurs bleues qui dansaient


Au rythme de mes nuits, au rythme des saisons,


Ont terminé leur ronde et elles se sont figées


Mon esprit s' est vidé de toutes leurs chansons.


Et au carreau se penchent mes arbres de l' Automne


Dans leurs feuilles en sang tellement de souvenirs...


Et tout au fond de moi, c'est la Mort qui chantonne


Moi qui voudrais mourir, je ne peux pas dormir...









Maelle copyright 00047869




Texte issu de mon recueil " L' Abandon " ( publié et épuisé )


inclus dans " Claviers" pour ma fille qui aime ce poème


Tendrement pour elle


Maelle




Les perles d'elle

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Vois ce que je tisse dans la lumière qui joue
A contre temps dans le temps fou qui s’agrandit
Pour te garder pour te donner et pour ce tout
Qui fait de toi un jour nouveau que tu choisis

Vois les perles pas les chaînes
Vois les demain dans tes deux mains
Vois les arbres et sans haine
Parcours la vie et ton chemin

Vois les Espoirs fragiles et laisse-les te faire
Aller où tu voudras et où ils fleuriront
Avec ta force à toi qui saura bien refaire
Des mille temps perdus tes dix-mille chansons

Vois les perles pas les chaînes
Vois les demain dans tes deux mains
Vois les arbres et sans haine
Parcours la vie et ton chemin

Vois briller tout au bout des enfances sans nom
Tout ce que tu feras pour retrouver la tienne
Sans oublier jamais ce que les autres font
Des leurs toutes les heures ces heures qui les retiennent

Vois les perles pas les chaînes
Vois les demain dans tes deux mains
Vois les arbres et sans haine
Parcours la vie et ton chemin


Chanson pour Mélanie, publiée sur sa demande...





Maelle copyright 00047869



Claviers des pas

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Demain, après avoir nourri chiens, chats, oiseaux,
Que dirais-tu d’aller à deux se promener
Près de l’étang fermé mais qu’on peut regarder
Entre les branches dénudées des arbres hauts.

Je te raconterai les chansons que je sais
Que tu ne connais pas, si jeune à être là
Auprès de moi, lassée. Tu assures mon pas
Loin de notre jardin que j’hésite à quitter.

Déjà je vois tes yeux, émerveillés de tout,
Où se sont reflétés tant d’algues et autant d’eau;
Ils ont su bien souvent recolorer mes mots,
Les refaire moins gris même entre chien et loup.

Qu’il vente ou pleuve, enfant, mon enfant tu pourras
Retrouver mon soleil car c’est de toi qu’il brille
Et fait battre mon cœur quand je dis c’est ma fille
Qui veut m’accompagner et soutenir ma voie.



Maelle copyright 00047869









Chant des si

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Elle est seule avec mots et se dit sombrement
Qu’ainsi est préférable à tous ces peuples en sang,
Douleur multipliée dans le regard des gens,
Vide de sens à qui se voit si durement.

Elle a choisit sa vie autant qu’on peut choisir
Quand aller et retour se résument à fuir…
Ce que l’on sait au fond n’est pas grand-chose à dire,
Il y a pour se taire un début sans finir.

Parfois le doute est là et l’attend au tournant
De tous ces papiers blancs qui lui restent à écrire
Trop de phrases inventées pour apaiser tourment
De sommeiller sans nuit à pouvoir s’y blottir.

Le silence entendu s’en revient à gémir
Ce que les autres crient si inutilement,
Elle les perçoit tant, ne sait que se mentir,
C’est le passé pour elle et si terriblement !

Tenter de remonter vraiment tout doucement
La fureur des étés aux maux si peu changeants…
Dessins d’avions par terre qui vont en s’envolant
Avec oiseaux chantants, au loin, très tristement.




le 14 Janvier 2010

Maelle copyright 00047869

Promenade

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La pluie a coloré monts et montagnes ici,
Si douce à me venir avec tant de couleurs
Mélangées pour contrer tout regard contre ennui
De terrible clarté quand l’heure est de douleur.

Ainsi j’ai promené ma lente solitude
Sous les arbres cachés loin des troubles urbains,
De cafés fous de monde, alcool des inquiétudes
Quand le printemps revient avec dix mille faims.

Goutte accrochée à feuille, pour oiseau fait bonheur…
Je le vois toiletter un plumage important,
Pouvoir voler bien haut pour ne pas vivre horreur
Dans les pattes des chats, douces à ma main pourtant…

Et puis je suis rentrée retrouver la maison
Où mes chiens paresseux dormaient sur un divan…
J’ai séché mon visage et essuyé mon front
Avant de m’asseoir auprès d’eux, sans bruit, rêvant…

Douce pluie…




Maelle copyright 00047869

Ronde

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Douceur de cet après-midi à ne rien faire,
Parcourir le jardin, découvrir tant de fleurs,
Les rosiers taillés, leur secret dans la terre,
Sombre sous le soleil à dire les jours meilleurs.

Tout revit, tout s’éclaire sous mes pas acharnés
Qui vont et viennent sûrs entre allées d’herbe folle,
Sous les arbres au courant de quelques nids défaits,
Reprendre souffle en retrouvant mille boussoles.

Toutes semblables, toutes pareilles, qui sait
Et l’envers et l’endroit des aiguilles du temps?
Pas moi. Ceci n’importe à tous ces pas jetés,
Faux pas ou marcher droit quand plus rien d’important…

Je vais. Un doux sourire pour ce coin de nature
Qui poursuivra sa route après nous, je l’espère,
Les chevaux interdits écraseront voitures,
Les mots écrits oublient les machines à les faire.

Reste l’âme qui va, s’en va et s’en revient,
Et si chemin diffère, la voie ne change guère,
Quoiqu’on dise du cœur, il fera toujours sien
Chaque instant de l’amour au loin de toute guerre.





Maelle copyright 00047869

Les mots sans lui

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Le temps a passé sur nous, c’est toujours si tôt
Quand dans tes bras je dors. Tu ne dis rien de trop
Quand moi je te dis tout. Des nues à ces bateaux
Ivres jusqu’au bout de nous, je chante les mots.

Mon seul Amour, toi qui jamais ne me relis,
Faute de temps, faute de tout, faute de rien,
Que sauras-tu donc de mes rêves infinis,
Te rappelleras-tu que les miens sont les tiens?

Je te donne raisons de toutes mes absences,
De les comprendre autant tu m’étonnes surtout.
De toi à moi je vais entre mots et silences,
Ce que je dis n’est rien, ce que tu tais est tout.

Mon seul Amour, toi qui jamais ne me relis,
Faute de temps, faute de tout, faute de rien,
Que sauras-tu donc de mes rêves infinis,
Te rappelleras-tu que les miens sont les tiens?

Si libre avant toi et si libre avant nous deux,
C’est sur ton cœur que j’ai trouvé un peu de paix,
Je pensais n’y rester qu’au plus une heure ou deux
Et c’était sans compter ce que l’amour ferait.

Mon seul Amour, toi qui jamais ne me relis,
Faute de temps, faute de tout, faute de rien,
Que sauras-tu donc de mes rêves infinis,
Te rappelleras-tu que les miens sont les tiens?







Maelle copyright 00047869



A regarder le feu...

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A regarder le feu qui brûle devant moi,
Je sens surgir entières les étoiles d'autrefois,
Quand dans ma tête close les lumières roses et bleues
Me faisaient une fête lumineuse et hantée
De ronds pleins et de fleurs d'artifice.

Je revois le soleil de la fin de juillet
Où dansaient sur le pré mes ombres douces,
Tout le peuple sorti de cette poésie
Qui toujours m'a gardée maladive mais en vie.

Ma vie, ce soir ton feu m'écrit en me berçant
De chansons rudes et tendres et d'illusions faciles,
Mais je n'ai jamais su te calmer, t'activer,
Ô cheminée d'atroces vents et de marées,
De calmes et de morts, ces angoisses obscures,
Cheminée d'amour, d'amitiés inventées,
Ton feu de paille et ma grande flambée.  


Texte issu de "L'Abandon" modifié pour "Claviers"




Maelle copyright 00047869

Je suis, tu es...ils ou elles chants sont

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Je continue ma route de chansons, de mots,
Solitude ne m’effraie pas, je suis là-bas
Et ici à dire bas ce qui n’est pas trop
Pour garder cet espoir qui d’avant fait les pas.

Cheminer est ce demain de couleurs vives,
Quand le gris nous garde, je pars, viens échapper,
Combat enivre à suivre les maux qui se rivent
Aux non-couleurs lorsque le ciel s’est étoilé

De toi. Amitié née loin des tourments anciens
Je te garde en mon cœur que tu me lises ou pas,
Ceci importe peu, je n’ai à vendre rien,
Ni mes mots, ni mon âme. Reste de toi à moi.




Maelle copyright 00047869



Note: L'Amitié dure ou non, existe ou pas. Malgré ce que j'ai toujours pensé, les amitiés éteintes ont existé, même peu de temps.

Maelle