dimanche 26 juin 2011

La chaise des instants

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Je me suis assise ce matin, au dehors
Sur ma vieille chaise, devant notre maison.
Le soleil était pâle mais il me semblait d’or
Sous le chant des moineaux à faire frémir buissons…

J’ai revu deux corbeaux, mes oiseaux bien-aimés
Qui ne méritent pas sombre réputation,
Les pies sont moins douces qu’eux, d’après ce que je sais,
Pilleuses de nids d’œufs, des chipies sans façons.

Je me suis demandée si merle allait venir
En beau temps, presque en nuit lorsque je ne dors pas,
Chanter à n’en finir, empêcher de dormir
Ceux qui sont fatigués et reposent en leurs draps.

Merle ne sait pas ça, il dit son hymne au jour,
Il appelle lumière et chante fort sa vie,
Après l’hiver passé à repousser toujours
De ses plumes le froid donné par neige ou pluie.

Et puis je suis rentrée, laissant ma chaise là
Où je sais la trouver pour y faire courtes pauses,
Mes chiens assis vers moi et qui ne grognent pas
Ces instants qui font voir une autre vie en rose.



Maelle copyright 00047869