mardi 28 juin 2011

Claviers

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Le poème-titre du recueil et du blog
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C’est le couteau qu’elle aime qui est là sous ses doigts,
Non pour ôter la vie, pour retenir la sienne,
Tranchant net en son cœur d’une première fois
Ceux qui l’ont torturé de façon quotidienne.

Elle qui écrivait le pardon et l’amour
S’est résolue ce jour à leur tourner le dos
Pour une indifférence à désaxer parcours
De toutes bises humaines qui voyagent en faux.

Sa vérité à elle est gardée pour silence
Des cieux gris et perdus qui vont en écrivant
Ce monde à espérer bonté et innocence
Des oiseaux froids qu’elle veut réchauffer doucement.



Maelle copyright  00047869

A mi-mots dans le noir ("L' Abandon")

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Sais-tu dormir encore au bout du temps qui passe
Calmement doucement sans rêve retenu
T'alanguir à moitié dans ces vagues de paille
Que moulent sous ton corps les draps blancs de ton lit

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir

Sais-tu te réveiller sans nier le soleil
Ou sans bénir la pluie qu'allonge le ciel gris
Sans que les larmes aux yeux tu regrettes déjà
Au coin du jour de n'avoir pas assez dormi

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir

Sais-tu marcher encore juste pour le plaisir
Sans but et sans passé aller droit devant toi
Et sans rien porter d'autre que l'espoir de tout voir
D'une journée choisie et rêvée à demi

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir

Sais-tu aimer encore le sais-tu donc encore
Après ces mains d'oubli que remplissaient tes nuits
Et qui te faisaient fuir bien avant le matin
Pour retrouver ton lit et ses vagues de paille

Que sais-tu donc encore au bout du désespoir
Que chantes-tu encore à mi-mots dans le noir



Maelle copyright 00047869


Note: j'ai modifié ce poème après sa publication. Il n'a pas de titre dans mon recueil "L'Abandon", de plus, j'ai ajouté les deux alexandrins rimés qui sont repris après chaque strophe, également après la publication de " L'Abandon ". Je l'ai revu pour l'inclure dans "Claviers".

Parmi tant d'autres

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Elle avait autrefois, à tes désirs, écrit
Un triste rendez-vous sous les portes de neige,
Et tu étais parti, victorieux mais transi,
Ne doutant nullement du joyeux sacrilège.

Tes mille jeux de mains, ce toujours éternel
Jeu de non-dits perdu sur sa peau blanche nue
Gelée par toi, debout, elle fut textuelle
A te voir gémir l’épouvante de sa rue.

De la toucher- pourtant comme tu l’ignorais !-
Imprimerait longtemps jusqu’au fond de tes os
La terrible frayeur de n’avoir pu aimer
Avec le tien ce corps inconnu du repos.

Elle t’a laissé, c’est tout et pardon si je ris
A la dure pensée de chaque lendemain…
Désespéré, brisé, ton cœur, ton âme aussi
Comme tant d’autres et bien trop tard tant de chagrin…

Tant pis pour toi qui ne savais que désirer
Celle qui parmi les autres hantait toutes tes nuits,
Envie d’elle seule certes se voit sans majesté…
Elle s’égarait un peu partout, Rêve à l’appui.



Maelle copyright 00047869

Aller-retour toujours

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Aller-retour sous le bruit de mes mots de nuit,
Cet envol du sommeil a tracé qui je suis,
Même si mes refus d’écrire par erreur
Et n’importe comment ont aiguisé ma peur

Et tout désir. Mais dormir est très doux poème,
Avant d’y parvenir, traîner tant de carêmes,
Gémir pour cette Paix, mains nouées et tendues
Comme regard de fou, perdu de retenues,

En prière pour liberté de s’en aller
Voir ailleurs s’il est Silence des nuits données,
S’il est musique à trouver sans les mots, la clé
D’enlacements qui dorment parfaits et comblés.

Aller-retour sous le bruit de mes mots de nuit,
Cet envol du sommeil a tracé qui je suis,
Même si mes refus d’écrire par erreur
Et n’importe comment ont aiguisé mon cœur.

 
Maelle copyright 00047869