jeudi 23 juin 2011

Main et poing

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Les doigts avancent doucement, forment une main
Qui vient cacher un poing. Tendre, elle caresse
La colère et les larmes qui font ce chagrin
Dur et clos. Exclure déjà toute faiblesse.

Sans s’en laisser conter, elle réchauffe sa sœur,
Amie de chaque instant, du début à la fin
Des terreurs de la vie, de la vie, les bonheurs,
Doigts mêlés à d’autres, mains protégeant les siens.

Oublie le mal qui fait ce poing et tous les points,
Libère-toi pour moi qui ai besoin de toi,
La haine et l’amour en nous deux, je n’y crois point,
En temps même. Doigts joints près et loin d’autrefois.


Maelle copyright 00047869

Passionnément l'oubli

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Il a coulé sur vie, je ne m’en souviens pas,
L’acharné qui voulait une folle passion,
Larmes et tout, tant s’en faut, loin il restera
Faute de bien savoir deux ou trois convictions.

La première être libre et vouloir le rester,
La deuxième bannir les êtres à genoux
Pour idole sur pieds qui demande avancée,
Pas dure fixation et lendemains jaloux.

La troisième je la sais pour hier et demain,
Si j’oublie aujourd’hui c’est de le vivre tant
Ici et là, pensées, en rêve ou dans ces mains
Qui ont su regarder et me laisser le temps.



Maelle copyright 00047869

LA FUITE, dormir le souvenir qui fuit

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Je veux un sommeil de quelques heures brèves,
Une nuit d'instants lourds, un sommeil sans rêve;
Je veux quitter enfin tous ces tristes domaines
Où le regard se fige, où plus rien ne s'élève;
Et la pluie de ses grilles a fermé la semaine.

Et la pluie de ses grilles a fermé la semaine;
Ecoute bien, nous ne respirons qu’à grand-peine;
Ferme-les tes yeux, dormons, dormons sans trêve
Le souvenir qui fuit et la nuit est trop brève;
Quittons-les ces domaines pour n'avoir plus de peine.

Si nos coeurs se figent contre les ombres perdues
Nous ne saurons plus quand elles nous seront rendues.
Ne cherche pas, tout cela a peu d'importance...
Même le temps qui passe ne sait jamais l'Absence.


Et la pluie de ses grilles a fermé la semaine.


Maelle copyright 00047869

Note:Je n'aime guère la ponctuation, mais j'ai cherché une autre respiration à cet ancien poème pour l'inclure dans "Claviers". Je le considère donc comme nouveau mais sans doute à ne pas revoir, la réécriture peut être aussi amusante que pénible.

Deux

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Ecrire seule c’est dire chaque mot d’un Silence
A l’âme qui se grise de bien trop de musiques,
De paysages vus, si loin de mon absence,
Ces chagrins revenus sans risque d’un public.

Je pourrais te redire tous mes mots d’amour dits,
Je pourrais tant t’écrire tous ces bleus à noyer,
Mais y trouverais-tu à ton cœur qui je suis
Quand je ne vois partout que le gris à donner ?

Ne me crois donc pas triste lorsque je sais me taire
Et si j’ai mal, comprends que tu n’y es pour rien,
Je suis ainsi et c’est mon temps à me défaire
Que je t’ai offert à être aussi peu le tien.

C’est ainsi que je t’aime, tu restes sur la terre
Quand j’ignore ce qu’elle est, toi je te sais bien là
A cueillir sans erreur tout ce que tu dois faire
Chaque fois que je dis ce que je ne sais pas.



le 8 Février 2010




Maelle copyright 00047869

Black Furie

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Elle fuit les lumières des nuits d’aujourd’hui
File dans les sentiers près des vers luisants,
Elle a oublié ce qu’elle a appris
Pour savoir tracer les secrets des champs.

Et si ses dessins peuvent sembler gris
A tout œil épris de réalité,
C’est que les couleurs qu’elle y a brossées
Ont l’éclat unique des instants partis.

Mêlés ses cheveux longs à faire gémir
Toute main allant pour les caresser,
Elle en rit laissant les grossiers plaisirs
Pour donner son âme au noir des forêts.

Ce qu’elle a vécu et ce qu’elle vivra
Se suspend dans l’air d’un présent voulu
Près de la folie des cœurs éperdus
Qui regardent mieux les couleurs qu’elle a.




Maelle copyright 00047869