dimanche 19 juin 2011

Pas trop demander

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Froid près de moi, cette soirée,
Expérience sans fin des temps
Et plus de mal ne me font.
Apprise solitude, et loin des rangs,
Fidèle à mon propre pas,
Debout ou bas,
Gelée, brûlée,
Sans persister à trembler,
Je vis ou dors pareille,
La vie c'est juste respirer.

Je regarde le cerisier,
Du jardin dans le fond,
Ombre immobile
A reprendre couleurs demain,
Vert passager, rouge picoré,
Tronc à toucher
Pour la terre et ma volonté,
La vie c'est juste respirer.

Tard sont les espoirs,
Trop tôt les longs couloirs
Des désespoirs.
Rien à faire, c'est la nuit
Avant les journées
Qui refont les instants,
Lettres de noblesse
A prendre ou à laisser.
J'écris on sait trop tout
Et puis on sait trop rien,
Identique à identifier,
La vie c'est d'abord à respirer.


Réédition dans "Claviers"
Mes excuses pour les commentaires supprimés
avec la première publication dans mon blog.


 
 
 Maelle copyright 00047869

Vois voix et voie

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Je pense, venant de lire un poème,
A ce désespoir d'aimer qui use les yeux et les crayons
Et en reste sans voix.

Est-ce de l'avoir généralisé ce désespoir
Pour en faire autre chose
Année après année
Contre toute attente
Qui me laisse sans voie ?

Est-ce de n'en jamais mourir
Qui fait de moi
L'insensible que je sais ne pas être...

A trop souffrir de moi-même et de l'humanité désespérée
Dont je prends le contre-pied et contourne les maux
Pour mieux résumer et classer
Les chagrins et le mal qui me tueraient,
J’avance.

Est-ce donc pour cela
Que je semble devenir sage ?
J'apprivoise ma rage,
Bizarrement vivant en paix
D'elle et avec elle.

De trop de vie je me suis sortie
Pour pouvoir vivre
Sans faille
L'autre et les autres,
Sans plus laisser mon coeur se déchirer
Pour rien et pour absolument tout.
C'est à mourir que ceci...
Je ne m'en donne pas le droit
Et refuse de me complaire dans la souffrance.

Est-ce à dire que je deviens dure et intolérante...
Nullement.
Car les êtres en grande détresse,
S'ils veulent poursuivre leur chemin,
N'ont pas le choix.
Il leur faut aimer sans trop en souffrir,
Il leur faut espérer sans en mourir
De rage ou du chagrin
Des espoirs blessés ou brisés.

Et la vie va...




Le dictionnaire m'est parfois très utile pour comprendre ce que j'écris rapidement sans réfléchir vraiment au sens de mes mots.
Contre-pied : chemin que font les chiens en suivant à rebours les voies d'une bête.
Le sens propre de ce mot fait partie de mon texte. Pas de sens figuré car il me fatiguerait davantage et n'aurait aucun résultat.



Maelle copyright 00047869

Poètes

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Ce soir, sans papier, comme souvent maintenant,
Mes doigts cherchant sur le clavier mes lettres,
Je suis en paix sans l’être.
Je ne m’inquiète pas pour moi,
Tout me semble aller…
Le temps m’est doux, les jours se suivent,
Se ressemblent par erreur,
Et ma vie erre avec bonheur
Bien peu de douleur…

Mais un reste de peur me fait écrire encore
Pour effacer ce que j’ose des larmes d’autres,
Moins insouciants que moi
Face à l’écrit et à la poésie.

Elle est troublante cette dame-là
Pour ceux qui ne la prennent à la légère
Comme moi, comme moi…

C’est tout un chemin à faire
Pour ne plus s’y briser le cœur,
Sans effort être vrai,
Avec elle, vivre en paix.

Elle ne nous quitte pas
Même si on lui dit et redit
D’aller se faire écrire ailleurs,
Elle demeure.

Et je la conçois
Comme Oiseau,
Non de malheur à présent,
Mais à laisser en liberté
Faire un peu ce qu’il veut.

Poètes sombres, poètes de lumière,
Je vous ai tant aimés…
Tous avez souffert sans doute
De vous plier à ses genoux.
Je demande pitié pour vous,
Malgré ces mots jetés,
Ces mots-là,
Je sais jusqu’où elle peut aller
Et ne l’accepte pas.

La Mort ressemble à s’y méprendre
A la Vie,
La Poésie ressemble enfin
Pour moi
A savoir l’oubli.


Je n’ai eu besoin de personne
Pour haïr le vent qui m’a fait souffrir,
Ce n’était du vent d’ailleurs,
Mais bien du malheur.


Maelle copyright 00047869





Noël, Arthur et Maelle

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Il était là quand plus personne,

Suite d’années de Noël avec lui.

Je pensais Ami, un Dieu pour nous deux,

Quand tombaient jours et nuits

Si froids, moi dans fauteuil,

Lui près de moi couché,

C’était rien et c’était tout.


Elle avec lui, longues années de Noël,
Froid posé dans un fauteuil,
Mains gelées tenant museau,
Chaleur connue, lui seul,
Et Dieu appelé Ami pour eux deux.

Jours et nuits quand ne savoir
Que solitude, remercier Ami
D’avoir museau doux sous les mains,
Regard d’Amour du chien.

Dormir dans fauteuil en boule de peur,
Lui couché à côté, paisible pour aider.
Sommeil quand ? Jours ou nuits ?
Deviner sur télé donnée, neige écran
Et savoir la nuit là.

Les matins gris vus, moins de noir
Se lève. Nuit continuée dans la tête.
Dormir quand chien parti du taudis,
Pour promenade dans rue pressée,
Sait éviter mauvaises gens, lui,
Et aimer qu’elle.

Pas de fourrière, la retrouver endormie,
Larmes taries comme lait maternel
En panne.

Eveil comme bombe, tant de guerres,
Ne pas penser, cachets pour se cacher
Encore plus loin avec le chien
Qui sait mot essentiel, viens,
Protection de ce rien
Qui l’aime et pleure de tout.






Maelle copyright 00047869



« Avec des si on scie du bois »

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Pourquoi ce mal sur moi,
Pourquoi ce cri immense,
Ce silence qui noie
Santé et vérités intenses
Pour me laisser sans voie,
Prison de vieux chagrins
Sans réponse aux pourquoi
Qui me broient et sans fin.

Si j'avais vingt ans
Horreur
Si j'avais cent ans
Malheur

Non si recommencer
Ma vie
Oui si appeler
L'oubli

Ne souffrir que de soi
Est ne plus souffrir les pourquoi,
Renoncer aux si
Et accueillir les scies.



Maelle copyright 00047869