dimanche 19 juin 2011

Poètes

;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;


Ce soir, sans papier, comme souvent maintenant,
Mes doigts cherchant sur le clavier mes lettres,
Je suis en paix sans l’être.
Je ne m’inquiète pas pour moi,
Tout me semble aller…
Le temps m’est doux, les jours se suivent,
Se ressemblent par erreur,
Et ma vie erre avec bonheur
Bien peu de douleur…

Mais un reste de peur me fait écrire encore
Pour effacer ce que j’ose des larmes d’autres,
Moins insouciants que moi
Face à l’écrit et à la poésie.

Elle est troublante cette dame-là
Pour ceux qui ne la prennent à la légère
Comme moi, comme moi…

C’est tout un chemin à faire
Pour ne plus s’y briser le cœur,
Sans effort être vrai,
Avec elle, vivre en paix.

Elle ne nous quitte pas
Même si on lui dit et redit
D’aller se faire écrire ailleurs,
Elle demeure.

Et je la conçois
Comme Oiseau,
Non de malheur à présent,
Mais à laisser en liberté
Faire un peu ce qu’il veut.

Poètes sombres, poètes de lumière,
Je vous ai tant aimés…
Tous avez souffert sans doute
De vous plier à ses genoux.
Je demande pitié pour vous,
Malgré ces mots jetés,
Ces mots-là,
Je sais jusqu’où elle peut aller
Et ne l’accepte pas.

La Mort ressemble à s’y méprendre
A la Vie,
La Poésie ressemble enfin
Pour moi
A savoir l’oubli.


Je n’ai eu besoin de personne
Pour haïr le vent qui m’a fait souffrir,
Ce n’était du vent d’ailleurs,
Mais bien du malheur.


Maelle copyright 00047869





Aucun commentaire: